05 septembre 2022, il fera pratiquement une année depuis que l’ex président Alpha Condé a été renversé à la tête du pays par le colonel Mamadi Doumbouya , un ancien légionnaire de la France.
Dans un article signé hier soir, François Soudan le directeur de la rédaction de Jeune Afrique a révélé que l’ex président a affirmé que le CV de Doumbouya ne lui a jamais été soumis, s’il le savait, il ne l’aurait jamais choisi.
Selon Jeune Afrique « l’épisode le plus controversé des rapports entre l’ancien président et son armée concerne ses relations présumées avec son futur tombeur, Mamadi Doumbouya. Si le colonel a affirmé avoir été reçu par Alpha Condé à deux reprises entre 2012 et 2020, ce qui n’aurait en soi rien d’étonnant au regard de l’habitude qu’avait prise ce dernier de contacter directement les officiers sans en avertir leur hiérarchie, l’ex-chef de l’État a affirmé à ses proches n’avoir conservé aucun souvenir de ces audiences.
Mieux, à l’entendre, ce n’est pas lui qui l’a nommé à la tête des Forces spéciales, une unité d’élite censée être déployée à la frontière avec le Mali pour protéger la Guinée des infiltrations d’éléments jihadistes, mais qui, en réalité, n’a jamais quitté son cantonnement de Kaleya, à 130 kilomètres de Conakry.
« Le CV de Doumbouya ne m’a jamais été soumis ; si j’avais su que c’était un ancien légionnaire français, je ne l’aurais jamais choisi », confiait-il récemment à un visiteur.
Ce ne serait pas lui non plus, mais un groupe de pression composé du Premier ministre Kassory Fofana, du ministre de la Défense Mohamed Diané, de son conseiller spécial Tibou Kamara et du général Namory Traoré, qui serait à l’origine de l’utilisation des Forces spéciales au cours de l’année 2019 pour mater la mutinerie de Kindia et réprimer le soulèvement de Ratoma – faisant en quelque sorte entrer le loup dans la bergerie de Conakry, renseigne le magazine panafricain.