Ce mardi 20 août, plusieurs centaines de citoyens guinéens se sont rassemblés devant l’ambassade de Guinée à New York, répondant à un appel lancé par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Cette mobilisation avait pour objectifs principaux de réclamer la libération des activistes détenus, l’ouverture des médias et la fin de la transition en cours sous le régime du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).

Les manifestants, vêtus de t-shirts rouges, portaient des pancartes où l’on pouvait lire des slogans tels que « À bas le CNRD », « À bas le gouvernement », « À bas le CNT ». Des chants et des slogans hostiles à la junte au pouvoir en Guinée ont également retenti, avec des appels explicites à la libération de Foniké Menguè et Billo Bah, deux figures emblématiques du FNDC en détention depuis le 9 juillet dernier.

Ces deux activistes ont été enlevés par des individus non identifiés, et depuis cet incident, aucune information précise n’a été communiquée sur leur situation. Cette absence de communication a provoqué une vague d’indignation, non seulement en Guinée, mais aussi au sein de la diaspora guinéenne aux États-Unis, particulièrement active sur la scène internationale.

Après leur rassemblement devant l’ambassade, les manifestants ont poursuivi leur marche vers le siège des Nations Unies à Manhattan, dans le but d’internationaliser leurs revendications. Par cette démarche, ils cherchent à attirer l’attention de la communauté internationale, en particulier de l’ONU, sur la situation politique actuelle en Guinée.

Alors que le régime du CNRD semble s’enliser dans une transition sans fin, la pression de la diaspora, en collaboration avec les acteurs locaux, pourrait bien contribuer à accélérer un dénouement pacifique et respectueux des droits humains en Guinée.