Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a confirmé, la semaine dernière, son statut d’homme d’Etat et pourquoi pas pour remplacer l’actuel Premier ministre, jugé très clivant.
Diplomate de carrière blanchi sur le harnais, le ministre Diop a fait une forte impression au peuple malien qui voit en lui le probable remplaçant de Choguel Kokalla Maïga. Annoncé plusieurs fois à ce poste depuis le début de la Transition, ils sont nombreux à croire que le ministre des Affaires étrangères ferait un bon Premier ministre. Et pour cause, il a la carrure et le tact plus que l’actuel chef du gouvernement. Loin du marigot politique malien, Abdoulaye Diop est crédité de pouvoir faire l’unanimité au sein de la classe politique et la de la société civile pour la gestion de la transition. En rupture de banc avec une frange de la classe politique pour ses prises de position et de bec, au point où certains le taxent de « restaurateur ». Choguel Maïga cristallise à lui seul les qualificatifs de « populiste », « bavard », et « provocateur ».
Même sa famille du M5-RFP ne se reconnaît plus en lui depuis son ascension à la station primatoriale.
Contrairement à lui, Abdoulaye Diop, pour beaucoup d’analystes, serait à même de pouvoir taire toutes les contradictions et de ramener tout le monde dans le grand bateau Mali. Ce, à un moment où le pays en a le plus besoin.
Pour sûr, lors de sa dernière sortie médiatique, il a laissé entrevoir son immense qualité d’intellectuel et d’homme à poigne.
Entre fermeté et pédagogie, il a su recadrer les autorités françaises sans tomber dans l’excès ou la vulgarité.
Est-il le futur locataire de la primature ? Rien n’est moins sûr.
Dieu veille !
Jean JACQUES