Né le 25 mai 1977 à Abidjan, Général Dimitri était plus qu’un artiste reggae, il était un messager de paix et de cohésion sociale. Découvert grâce à ses performances régulières avec l’orchestre de AZK Live, Dimitri s’est imposé comme une figure majeure de la nouvelle génération de chanteurs reggae en Côte d’Ivoire. Il faisait partie intégrante de AZK Productions Abidjan, où il préparait son premier album tout en finalisant le clip de son dernier single.

Tous les week-ends, Général Dimitri enflammait la scène avec son groupe, infusant des messages d’amour et d’unité, issus à la fois des enseignements Rastafari et des textes bibliques. Il chantait l’amour véritable, inspiré par des figures comme Marcus Garvey et Bob Marley, croyant fermement que la musique pouvait guérir les divisions sociales et rapprocher les peuples. Ses paroles étaient porteuses de cet idéal, appelant à un vivre-ensemble où l’amour du prochain est primordial.

Cependant, son parcours a été tragiquement interrompu le 10 octobre 2024, à la suite d’un accident de moto sur le pont HKB à Abidjan. Sa disparition rappelle celle d’un autre grand du reggae ivoirien, Aloka Désiré, survenue quelques années plus tôt. Aujourd’hui, la scène reggae en Côte d’Ivoire est en deuil et fait face à un tournant critique. Le paysage musical ivoirien, désormais dominé par le coupé-décalé, le maimouna et le rap, voit de moins en moins émerger de nouveaux talents dans le reggae. L’avenir du genre semble incertain alors que ses icônes disparaissent une à une.

Le départ de Général Dimitri laisse un vide immense, mais aussi une question ouverte : comment assurer la relève d’une scène reggae ivoirienne en quête de nouvelles voix, alors que d’autres genres musicaux captent toute l’attention culturelle ?

Repose en paix, Général Dimitri, ton héritage et tes messages de paix et d’unité continueront de résonner.