Le Sénégal se retrouve dans une situation politique inédite avec le report de l’élection présidentielle prévue le 25 février. Le président en exercice, Macky Sall, a annoncé ce samedi 03 février qu’il engagerait un dialogue national afin d’assurer des conditions propices à une élection libre, transparente, et inclusive.

Cette décision survient à quelques heures du début officiel de la campagne électorale, avec 20 candidats en lice. Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, avait déjà déclaré en juillet 2023 qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. Son choix de désigner le Premier ministre Amadou Bâ comme dauphin en septembre avait créé des attentes.

Cependant, le Conseil constitutionnel a exclu de la course plusieurs prétendants, dont deux figures majeures de l’opposition. Ousmane Sonko, candidat antisystème, se trouve en prison depuis juillet 2023, principalement pour appel à l’insurrection. Il a également été disqualifié par le Conseil à la suite d’ une condamnation pour diffamation dans un dossier distinct. De même, Karim Wade, ministre et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012), a été écarté.

Cette décision de reporter l’élection constitue une première au Sénégal depuis 1963, marquant un tournant dans le processus démocratique du pays. L’annonce d’un dialogue national ouvert souligne la volonté de garantir des conditions optimales pour un scrutin équitable.

La scène politique sénégalaise est désormais suspendue dans l’attente de développements futurs, avec des implications potentielles sur la stabilité politique du pays et sur la configuration du paysage politique post-électoral.