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Réélection contestée de Alpha Oumar Konaré : MOUNTAGA TALL lève un coin du voile sur la répression

Les élections générales de 1997 pourraient passer pour la postérité comme l’une des plus calamiteuses du Mali.

Les élections générales de 1997 pourraient passer pour la postérité comme l’une des plus calamiteuses du Mali. Tout est parti d’une motion de censure déposée par l’opposition parlementaire menée par son chef, Maitre Mountaga Tall contre le Premier ministre Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement pour incapacité à organiser les élections programmées. Le président Konaré dissout l’Assemblée nationale et fait organiser par Kassoum Tapo, le président de la CENI de l’époque, des élections législatives dont les résultats seront annulés par la Cour constitutionnelle sur l’ensemble du territoire national. L’élection présidentielle est maintenue malgré le retrait de 8 candidats sur 10. Le vendeur de peaux et éleveur de crocodiles, troubadour politique, Mamadou Maribatrou Diaby reste seul en lice contre le président sortant. L’opposition est matraquée dans la rue, ses leaders embastillés. Le Mali est au bord du précipice.

Tout est parti d’une motion de censure déposée par l’opposition parlementaire menée par son chef, Maitre Mountaga Tall contre le Premier ministre Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement pour incapacité à organiser les élections programmées.

Le président Konaré dissout l’Assemblée nationale et fait organiser par Kassoum Tapo, le président de la CENI de l’époque, des élections législatives dont les résultats seront annulés par la Cour constitutionnelle sur l’ensemble du territoire national.

L’élection présidentielle est maintenue malgré le retrait de 8 candidats sur 10. Le vendeur de peaux et éleveur de crocodiles, troubadour politique, Mamadou Maribatrou Diaby reste seul en lice contre le président sortant.

L’opposition est matraquée dans la rue, ses leaders embastillés. Le Mali est au bord du précipice.

C’est un pan important de la répression qui s’est abattu sur le Collectif des Partis politiques de l’opposition (COPPO) que Me Mountaga Tall révèle dans un tweet vite devenu viral sur les réseaux sociaux. Il y révèle les noms des leaders arrêtés.

Des noms surprenants s’y trouvent en raison de la personnalité des personnes citées. Et on se pose la question de savoir comment cela a-t-il pu arriver.

Suit un récit et des images des conditions carcérales.

Ce bref récit qui fait saliver suscite une question : à quand le témoignage exhaustif sur la démocratie du père de la Démocratie au Mali.

11 MAI 1997 : une tâche noire et une page sombre pour le Mali.

Quelques semaines après l’annulation pure et simple de l’élection législative sur toute l’étendue du territoire pour fraudes massives et absence de listes électorales, le président Alpha Oumar KONARÉ et son Premier ministre IBK (Paix à son âme) décident de maintenir l’élection présidentielle initialement fixée au 11 MAI 1997.

Tous les candidats de l’opposition s’étant retirés, AOK, accompagné par le seul Mamadou Maribabrou DIABY, est proclamé réélu dès le 1er tour avec 95% des voix. Le taux de participation était insignifiant. L’opposition qui proteste dans la rue est violemment réprimée et ses dirigeants arrêtés et emprisonnés.

Parmi eux Almamy SYLLA, Seydou Badian KOUYATÉ, Mamadou Lamine TRAORÉ, Colonel Youssouf TRAORÉ (Paix à leurs âmes), Fanta Mantchini DIARRA (Présidente des Femmes du CNID-FYT), Choguel MAÏGA et moi-même… Après le Camp 1 ou la fenêtre de ma cellule a été soigneusement scellée (Photos 1 et 2), je suis transféré à Koulikoro puis déporté à Kita avec juste un petit baluchon, à l’insu de tous, y compris de ma famille qui m’y rejoint le surlendemain. Ce fût dur ! Je relaterai en une autre circonstance mes conditions de détention difficiles (Photo 3) mais enrichissantes dans une prison avec de grands criminels dont certains très lourdement condamnés (Photo 4) . Et aussi de mon retour mouvementé à Bamako.

Et du «Tour de Bamako», assis sur une caisse de munitions à l’arrière d’un véhicule (les anciens de la Gendarmerie doivent se rappeler les «Voltigeurs») dont la bâche avait été enlevée pour mieux exposer «l’oiseau dans la cage» (expression employée quand j’ai été arrêté et embarqué manu militari dans un véhicule). Nous avons tous bénéficié de non-lieux et notre honneur a été lavé. Merci aux centaines de personnes qui ont fait les déplacements à nos lieux de détention. Ce bref rappel est pour l’Histoire et la Vérité. Alhamdulilah, je n’ai ni rancune à fortiori haine ou intention de vengeance. Juste la volonté tenace de continuer à servir le Mali. Merci à ALLAH, le Très Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux !

Moctar SOW
SOURCE: MALIKILÉ – N°1570 du 13/5/2024

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