Depuis plusieurs semaines, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée UFDG poursuit sa tournée européenne. Après l’étape de Tallin en Estonie, Cellou Dalein Diallo était à Genève (Suisse) où il s’est entretenu avec ses militants et sympathisants basés de ce côté.
Dès l’entame de son intervention, il a avancé les raisons de son engagement en politique, avant de rappeler qu’il aimerait qu’il y ait de la justice en Guinée.
“Mon engagement en politique, c’est pas pour les intérêts de Cellou Dalein Diallo, ni d’une famille. Je veux que la Guinée change. Je veux dans notre pays, la justice, l’égalité des citoyens devant la loi. Égalité en droit et aussi égalité de chance. Je veux que notre pays soit un pays démocratique, où la confiance, l’acceptation règnent. C’est un pays où y a tout, sur le sol et dans le sous-sol. La Guinée devrait recevoir beaucoup de migrants parce Dieu a tout donné à ce pays. Mais malheureusement, nous vivons dans la pauvreté. C’est facile parfois d’accepter la pauvreté mais c’est d’accepter l’injustice. Nous voulons faire régner dans ce pays la justice, promouvoir la fraternité et l’unité des enfants, qui sont tous des Guinéens et pas parce qu’ils l’ont voulu, mais parce que le hasard de l’histoire a voulu que nous soyons tous des Guinéens”, a fait savoir le numéro 1 de L’UFDG.
Dans le même sillage, Cellou Dalein Diallo a rappelé sa volonté de faire changer les choses en Guinée.
“Nous devons nous considérer comme des frères mais aujourd’hui, le pays est divisé, l’unité nationale a été malmenée. Ça choque beaucoup de patriotes, la pauvreté, la haine, la violence. Je pense que ces fléaux ne sont pas une fatalité. Il suffit qu’on ait le souci de rassembler les fils du pays. Lorsque j’ai subi des injustices, les militants ont voulu me défendre. J’ai dit non! Ils ont voulu manifester pour me témoigner leur soutien, j’ai pas accepté. Lorsqu’on avait confisqué ma maison, y avait des jeunes qui étaient choqués, ils ont voulu me défendre mais j’ai dit non. Parce qu’à première vue, ces actes visaient Cellou Dalein. Je ne veux pas que les militants de l’UFDG meurent pour moi. S’ils doivent mourir, ce sera pour la nation et les valeurs que nous défendons. Et lorsque le FNDC lance des mots d’ordre pour demander le retour d’urgence à l’ordre constitutionnel, pour demander le respect de la présomption d’innocence et des droits de la défense des personnes poursuivies par la justice, et là, je dis que je suis d’accord que l’ANAD et l’UFDG les accompagnent. Parce qu’il s’agit de l’injustice infligée aux Guinéens et non une personne. Nous n’allons pas défendre une personne”, a-t-il martelé.