Entre diversité culturelle, tissage de liens sociaux, partage de valeurs d’unité et de cohésion sociale – que matérialise l’assemblage harmonique des lames du balafon – et célébration musicale, le Festival international du balafon (Djéguélé Festival) souffle bientôt sa 9è bougie.

C’est à Abidjan, salle Jean-Marie Adiaffi du Palais de la Culture Bernard Dadié, que l’annonce a été faite. Ainsi, la 9è édition du Djéguélé Festival se tiendra du 5 au 12 avril 2025, à Boundiali – au nord de la Côte d’Ivoire. Il sera question de concours de beauté (Yawôlô – Miss Djéguélé), concours génies en herbe, concours du meilleur groupe traditionnel de balafon, des expositions vente, de gastronomie, de concerts. Pas que, la culture de l’esprit y trouve une place fondamentale.

Car, au-delà du cadre culturel et festif que revêt le festival, des réflexions sur des sujets (d’actualité) importants en lien avec le balafon, soulèvent des problématiques qui nécessitent des réponses pour la bonne pratique dudit instrument sénoufo inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. De ce point de vue, face à la révolution numérique qui gagne nombre de secteurs d’activités à travers l’essor de l’Intelligence artificielle (IA), le xylophone (balafon) en est une cible. En témoigne l’industrie musicale qui est d’ailleurs confrontée aux défis de la transformation des métiers sous l’effet de l’IA.

D’où le thème de cette 9è édition : Balafon Djéguélé à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle : défis et perspectives.

Bon an, mal an, le numérique présente bien des avantages. De la perception de M. Koné DODO, directeur général du Djéguélé Festival, « le numérique est un levier incontournable pour faire connaître davantage les joueurs de balafon et les mettre au diapason des autres artistes ».

Par ailleurs, après 8 éditions, le festival se positionne comme rendez-vous incontournable dans la région de la Bagoué. Aussi, dans le but de donner une réelle dimension au festival et de lui assurer une visibilité au-delà des frontières ivoiriennes, Koné DODO et son équipe (du Djéguélé Festival) ont encouragé et obtenu de la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, par ailleurs maire de Boundiali, l’érection d’un palais de la culture sur une superficie de 5 hectares et pouvant accueillir sur son esplanade 10.000 personnes. Ce joyau architectural au cœur de la Bagoué, c’est dans sa configuration, entre autres, une salle de spectacle, une salle de cinéma de 1500 places, un musée, etc. Le nouvel édifice abritera la 10è édition du Djéguélé Festival.

Ce qui fait dire à Koné DODO que ledit festival est certes un facteur d’intégration et de cohésion sociale « mais, il est aussi prescripteur pour notre région, la Bagoué ».

La 9è édition est placée sous le parrainage de la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, et sous la présidence de Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie.

Cette année, la programmation musicale (concert grand public) prévoit sur scène le célèbre Molobali Kéita et PCHA – fils de Neba Solo, du Mali, Kantigui de Orodara du Burkina Faso. Pour la soirée Jazz Balafon, l’honneur échoit à Amsa Diallo de souhaiter la bienvenue aux festivaliers.

Koné SEYDOU