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Choguel Kokalla Maïga : un discours audacieux qui dévoile les tensions au sommet de l’État

➡️ Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga dévoile les tensions entre civils et militaires dans un discours marquant au CICB. Analyse des enjeux pour la Transition malienne et l’avenir du Mali.
Par Boub’s SiDiBÉ | Le samedi 16 novembre 2024, Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre du Mali, a prononcé un discours marquant au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). Cet événement, consacré à la célébration de la libération de Kidal, à la clarification de la situation politique et à une réorientation stratégique de la Transition, met en lumière les tensions croissantes au sommet de l’État. Le discours, qui a capté l’attention nationale et internationale, soulève une question cruciale : l’avenir de Choguel Kokalla Maïga est-il menacé ?

I. La libération de Kidal : un triomphe militaire et symbolique

Dans une première partie marquée par un élan patriotique, Choguel Kokalla Maïga a exalté la récupération de Kidal, un bastion longtemps hors du contrôle de l’État malien. Rappelant les événements du 14 novembre 2023, il a souligné l’héroïsme des Forces Armées Maliennes (FAMa) :

« Kidal est libre et restera libre à jamais ! Hommages éternels aux FAMa, les Môné Bô Denw, qui ont gravé leurs noms dans l’Histoire. »

Le Premier ministre a utilisé cet épisode pour dénoncer le rôle historique de la France dans la région de l’Adrar des Ifoghas, qu’il a qualifiée de « sanctuaire géopolitique » pour des intérêts étrangers :

« Depuis la Convention de Bourem de 1907, la France a toujours refusé de reconnaître Kidal comme une partie intégrante du Mali. »

Ce rappel historique visait à renforcer la légitimité des autorités de la Transition tout en pointant les ingérences extérieures comme source de déstabilisation.

II. Clarification : le spectre d’une division au sommet

La seconde partie du discours a révélé une tension palpable entre le Premier ministre et les autorités militaires. Maïga a évoqué un manque de transparence dans la gestion de la Transition :

« Aujourd’hui encore, il n’existe aucun débat sur la question de la fin de la Transition. Tout se passe dans l’opacité totale, à l’insu du Premier ministre. »

Cette déclaration, lourde de sens, a mis en lumière des dysfonctionnements institutionnels qui pourraient compromettre les acquis de la Transition :

« Nous vivons des jours où plane le spectre de la confusion et de l’amalgame. Pire, nous faisons face à un risque regrettable de retour programmé en arrière. »

En critiquant l’absence de coordination avec l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) et le prolongement non discuté de la Transition, le Premier ministre a dressé un tableau inquiétant des rapports de force actuels.

III. Propositions pour une refondation : vers un Mali Kura

Choguel Kokalla Maïga a ensuite présenté des pistes pour réorienter la Transition, insistant sur la nécessité de respecter les résolutions des Assises Nationales de la Refondation (ANR). Il a dénoncé la prolifération des partis politiques, qui selon lui, ne fait qu’exacerber la confusion :

« Entre 2021 et 2023, 100 nouveaux partis ont vu le jour. Cela reflète une volonté délibérée d’ajouter à la manipulation. »

Le Premier ministre a également appelé à une union sacrée autour de la souveraineté nationale et des Forces Armées Maliennes :

« La réussite de notre combat dépend de notre respect des institutions et du soutien indéfectible aux FAMa, qui sont l’épine dorsale de la nation. »

IV. Les militaires au pouvoir : entre défiance et dilemme

Le discours de Choguel Kokalla Maïga soulève des questions majeures sur l’avenir de la Transition. Ses critiques implicites envers les militaires à la tête de la Transition pourraient précipiter son départ.

  • Vont-ils le destituer ? Les critiques publiques du Premier ministre risquent de fragiliser l’alliance entre civils et militaires.
  • Quelles conséquences en cas de destitution ? Une éviction brutale pourrait provoquer une fracture politique profonde, affaiblissant la Transition et retardant les réformes nécessaires pour le Mali Kura.

Choguel Kokalla Maïga semble conscient de ces enjeux, affirmant néanmoins sa détermination à défendre les intérêts du peuple malien :

« Ceux qui cherchent à diviser pour régner échoueront, In Châ Allah ! »

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V. Conclusion : maître du jeu ou isolé ?

En se présentant comme le garant des aspirations populaires, Choguel Kokalla Maïga a réaffirmé son rôle central dans la Transition. Mais son isolement apparent et les tensions avec les militaires au pouvoir posent la question de sa pérennité à la Primature.Les jours de Choguel Kokalla Maïga sont-ils comptés ? Ou parviendra-t-il à s’imposer comme le véritable architecte du Mali Kura ? Une chose est certaine : son discours au CICB a marqué un tournant dans la Transition, révélant des fractures internes qui pourraient redessiner le paysage politique malien.
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