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Cérémonie d’ouverture des JTC 2025 : les voix du théâtre de la Tunisie, du monde arabe, de l’Afrique et du monde

🌍 En Afrique de l’Ouest, les transitions s’enchaînent, les peuples résistent et l’avenir s’écrit à la plume de la souveraineté. Farafinet.info donne la parole aux voix du terrain, celles qui vivent l’Afrique, la pensent, et la bâtissent, loin des plateaux d’illusion.




Le rideau s’est levé le 22 novembre 2025 sur la 26ᵉ édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC), au Théâtre de l’Opéra située au sein de la Cité de la Culture à Tunis, en Tunisie. Partant de l’essence de la question humaine portée par le Théâtre, les JTC ont eu une pensée pour Gaza ‘’blessée mais résiliente’’ et la Palestine, ‘’la conscience’’.Une cérémonie d’ouverture sans un discours de trop. Celle de MOUNIR Argui, président du Comité d’organisation des JTC a suffi pour présenter l’essence du festival et dire la bienvenue aux nombreux public dans l’enceinte de 1650 places. Un public fidèle qui a justifié ainsi l’expression « Il n’y a pas de théâtre sans public ».« Cette scène, a indiqué MOUNIR Argui, qui semble toujours plus grande que ses murs, plus immense que ses salles, plus profonde que ses instants, accueille aujourd’hui des voix venus de la Tunisie, du monde Arabe, de l’Afrique et du Monde. Des Voix qui portent en elles les expériences de ses créateurs leurs idées leurs interrogations ».

LE THÉÂTRE, LE CŒUR BATTANT DE LA RUE

« Le théâtre, une conscience et un changement. Le théâtre, le cœur battant de la rue », est le slogan de cette l’édition 2025 et MOUNIR Argui a planté décor.

« Ce soir, nous nous levons tous dans un silence respectueux, majestueux. Nous pensons à Gaza, a-t-il soutenu. Gaza blessée mais résiliente et résistante. Palestine, c’est la Conscience. De l’essence même de la question humaine portée par le Théâtre nous nous rappelons de la Palestine non pas par les slogans mais à travers de ce que l’art sait faire : Prendre conscience que la lumière est résistance, que l’art est résistance, que nous élevons nos voix et que nous croyons que dire la vérité est un acte de beauté ».

Pour lui, cette retrouvaille à l’occasion des JTC 2025 permet de « redécouvrir [notre] première force : La force de se lever, de s’exprimer, de rêver ».

L’édition 2025 des JTC présente une programmation diversifiée car regroupant une compétition officielle, des représentations tunisienne, arabe, africaine et des spectacles du théâtre du monde.

Ainsi la 26è édition a ouvert ses portes pour un ‘’espace exceptionnel’’, a qualifié le PCO. Cet espace est celui du théâtre de la Liberté, le théâtre des détenus dans les unités pénitentiaires et les centres de rééducation. Cette « expérience théâtrale humaine et pionnière » placée au cœur des JTC, est poursuivie « avec détermination » au fil des ans et en collaboration avec le Comité Général des Prisons et de la Rééducation.




HOMMAGE AUX VOIX QUI PORTENT LE THEATRE TUNISIEN, ARABE, AFRICAIN

Une des étapes importante de la cérémonie d’ouverture a été l’hommage rendu aux créateurs ayant marqué éternellement les scènes des théâtres tunisiens, arabes, africains.

« Cet hommage n’est pas seulement une célébration du passé, a précisé MOUNIR Argui, mais un nouvel engagement affirmant que le théâtre continue et la flamme ne s’éteigne jamais ».

Parmi les personnes célébrées [outre les hommages posthumes], l’Ivoirien Abdramane Kamaté, Directeur général du Marché des Arts du Spectacle Africain d’Abidjan (MASA) a dit sa fierté d’être honoré par les Journées Théâtrales de Carthage.

Se confiant à Farafinet.info, Mr Abdramane Kamaté s’est dit « extrêmement heureux et honoré de recevoir ce prix ici, à Carthage. Je reconnais que c’est la reconnaissance d’un travail, certes personnel mais aussi un travail collectif que fait le MASA pour promouvoir la création africaine en général et la création ivoirienne en particulier. Je crois aussi que ce prix est une reconnaissance pour le gouvernement ivoirien qui met des moyens exceptionnels pour recevoir tous les deux ans, les meilleurs créateurs et les meilleures créations du continent africain. Donc, la Tunisie vient de nous reconnaître ce mérite et on ne peut que s’en féliciter. C’est aussi un prix qui nous oblige parce que, quand on a cette reconnaissance, cela veut dire qu’on doit encore plus, encore mieux que ce que nous avons fait par le passé. C’est ce à quoi nous allons nous atteler dans les mois et les années venir ».

PREMIÈRE MONDIALE AUX JTC DE ‘’LE ROI LEAR’’

C’est par une valse que s’ouvre le rideau, laissant apprécier un décor de palace au goût luxueux à l’inspiration romaine. Les 12 danseurs – acteurs papillonnent presque dans leurs mouvements synchronisés, dévoilant la sensualité du geste et le prestige par la danse. Du fond de la scène, des rires joyeux font passer à un autre jeu. S’ensuit l’entrée, sous des applaudissements du public, du Roi Lear. Tête couronnée, majestueux dans son costume, il prend place sur son trône. Symbole de son autorité, deux têtes de lions sont sculptées (dans de l’or) à l’accoudoir rouge de son siège.

C’est le grand retour sur scène, depuis vingt ans, de l’octogénaire Yahya El-Fakharany (dans le rôle de Le Roi Lear), doyen du petit et du grand écran égyptien et arabe.

Adaptée de l’œuvre de Shakespeare et mise en scène par Shady Sorour, Le Roi Lear est produite par le théâtre national égyptien et dirigée par Dr. Ayman Chiwi.

Jouée en arabe, la pièce est une tragédie en cinq actes qui décrit le parcours du Roi Lear qui va basculer d’un état à l’autre. Tyrannique, susceptible et capricieux, l’acteur Yahya El-Fakharany joue un personnage dont seule la longue pratique du métier lui en donne le secret. Dans son jeu de scène maîtrisé et réaliste, il entraîne avec lui les nombreux acteurs et actrices (aux costumes soignés) pour faire de la pièce un spectacle d’envergure, tout aussi captivant qu’amusant. Sans oublier le décor exigeant qui transporte d’un acte à un autre.

UNE GRANDE PERFORMANCE, UN DÉCOR EXCEPTIONNEL

Mr Driss Radhwan, acteur amateur et instituteur à la retraite ne dit pas le contraire. « Le décor est exceptionnel » et le jeu d’ « une grande performance », admet-il. Pour son âge, fait remarquer Radhwan, Yahya El-Fakharany excelle dans son art et « il a hypnotisé son public ». Cependant, Driss Radhwan est nostalgique de « ce genre de théâtre » qu’est Le Roi Lear ou Hamlet. Son souhait est que le théâtre sous cette forme continue d’inspirer pour faire vivre le présent.

Ce dimanche 23 novembre, s’ouvre pour la première fois, le Forum théâtral international sous le thème « L’Artiste de théâtre, son temps et son œuvre ».
Ainsi les JTC ouvrent un espace transparent de discussion afin d’écouter les créateurs de théâtre dans leur relation avec leur environnement.

Koné SEYDOU à Tunis




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