Nul besoin de comprendre le Mooré pour être touché par M’Tenga, chant dédié au pays – le Burkina Faso et extrait du riche album SOWOK (17 titres). Sorti depuis juin 2021.
Alif NAABA, le Prince aux pieds nus, trouve un calme décor pour cadrer et habiter le chant. Véritable cri du cœur, M’Tenga donne un vibrant écho au désespoir des populations du nord du Burkina Faso, victimes depuis 2015 des attaques Djihadistes – “Des personnes de mauvaises foi qui ont pris d’assaut [le] pays” – qui vident les villages de leurs âmes.
“Avec de armes, ils [Jihadistes] ont occupé le pays et nous tuent”, se désole Alif qui interpelle à la paix et à la cohésion sociale, au Burkina Faso.

Dans un paysage de crépuscule (qui fait naître la certitude d’un jour – espoir), la caméra du réalisateur sénégalais Abdoul BA balaie le calme décor de Tanguin Dassouri, situé à quelques kilomètres de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.
Seul, assis sur un vélo – jouant de la guitare, au cœur d’une savane arborée; déambulant – comme ayant perdu son chemin, à l’image de rares âmes qui cherchent un (leur) chemin, Alif est saisissant de par le chant qui brise le silence qui habite l’environnement.
“Oh mon Dieu, notre pays ne fait que pleurer. Oh mon Dieu, aide nous à essuyer ses larmes”, implore l’artiste.
Après Gomdé, Poko et M’Dawa (Feat Ismaël LO), M’Tenga est la 4è vidéo réalisée qui vient enrichir l’album #Sowok.
Seydou Kone